Les réseaux professionnels ont le vent en poupe. Mais dans quelle mesure sont-ils vraiment utiles ? Et que peut-on en attendre exactement ? Pour en savoir plus, nous avons interviewé Frédérique Cintrat, fondatrice d’Axielles.com, plateforme de networking pour les femmes à titre individuel et pour les entreprises. Elle nous aide à y voir plus clair en démêlant le vrai du faux des idées reçues sur les réseaux professionnels.
Les réseaux professionnels permettent de faire progresser votre carrière : VRAI
Pour faire progresser sa carrière, s’inscrire à un réseau professionnel n’est pas obligatoire, mais c’est une aide non négligeable. Surtout si vous débutez dans un nouveau secteur d’activités ou une nouvelle région.
« Les réseaux professionnels sont des accélérateurs de carrière pour les salariées et des gisements de clients pour les indépendantes » nous dit Frédérique Cintrat. « Ils permettent de connaître les opportunités, de trouver des clients ou des prescripteurs » précise-t-elle encore.
Il vaut mieux tester un réseau professionnel avant de s’y inscrire : VRAI
C’est un bon moyen de valider que le réseau nous convient !
« S’inscrire à un réseau est une démarche volontaire : on le fait pour atteindre ses objectifs (entraide, motivation, business, passion…) mais aussi pour le plaisir de rencontrer des personnes intéressantes. Aller voir est donc la meilleure façon de se rendre compte de l’ambiance du réseau » explique Frédérique.
Les réseaux professionnels sont réservés aux hommes : FAUX
En termes de réseaux professionnels, il y a de tout : du mixte, des réseaux réservés aux hommes, et d’autres aux femmes.
« Le réseau féminin est souvent la première étape pour les femmes qui connaissent peu cet outil. Vous pouvez vous inscrire dans un réseau féminin pour rencontrer des femmes inspirantes, dans une certaine bienveillance, et pour vous motiver et lever vos éventuels freins » précise Frédérique Cintrat.
Faire partie d’un réseau, cela prend du temps et c’est cher : VRAI ET FAUX
Si certains réseaux demandent une inscription payante, beaucoup sont gratuits. Par contre, il est nécessaire de vous y investir un minimum si vous voulez que la démarche porte des fruits. Mais il y a rarement des obligations !
« Il existe un certain nombre de réseaux informels rendus possibles grâce au réseaux sociaux, avec des formules assez libres. Energie femmes est par exemple un réseau féminin sans inscription ni engagement : chacune vient le 3ème jeudi du mois si elle en a envie et paie juste sa consommation. » nous dit Frédérique.
« Ensuite, évidemment, un réseau repose sur l’interaction et l’échange. Il faut donc dégager un peu de temps, de façon virtuelle et quand même de temps en temps en réelle. Mais cela se fait en fonction de vos besoins et disponibilités » nous rassure-t-elle.
Faire partie d’un réseau permet de rencontrer des copines : VRAI
Ou des copains d’ailleurs ! Dès lors que vous partagez des centres d’intérêt communs, vous sympathisez nécessairement avec les personnes autour de vous.
« Par contre, l’objectif d’un réseau professionnel est de s’ouvrir à d’autres personnes, autour d’une dimension ‘vie pro’. Si vous voulez trouver des copines, tournez-vous vers des communautés plus orientées vie perso » conseille Frédérique
Les réseaux professionnels sont utiles pour les personnes en situation de fragilité professionnelle : VRAI ET FAUX
Lorsqu’on est senior, en recherche d’emploi ou en souhait d’évoluer, les réseaux professionnels prennent tout leur sens. Pour autant, lorsqu’on s’inscrit dans un réseau, on doit avoir la volonté de donner, pas seulement de recevoir.
« Il vaut mieux éviter de s’inscrire dans un réseau juste quand on en a besoin, au risque d’être mal accueilli parfois. L’idéal est de vous investir dans un réseau lorsque votre situation professionnelle est stable, pour pouvoir vous appuyer sur lui en toutes circonstances » explique Frédérique
Seuls les réseaux formels sont utiles : FAUX
Les réseaux professionnels informels sont aussi des lieux de rencontres professionnelles inspirantes !
« Pour ma part, je multiplie les réseaux formels et informels, et je picore dans un certain nombre de communautés Twitter » témoigne Frédérique
Merci à elle pour ces précisions !