2006-2019, 13 ans de réussites, de succès et d’échecs. J’ai beaucoup appris, des jours joyeux, d’autres plus tristes, plus difficiles. Entrepreneure, je le suis, aujourd’hui, autrement.
Echouer ? Le fait de ne pas réussir, de ne pas obtenir quelque chose. En d’autres mots, quand les choses ne se passent pas comme prévu, comme nous l’avions prévu.
La liste de mes échecs ? Elle est (trop) longue. Des offres n’ont pas trouvé leur public, un site internet vite oublié, une mission qui n’aurait pas dû commencer, un partenariat qui se termine mal…
Parlons plutôt de ce qui a changé dans ma vie d’entrepreneure.
D’abord, j’ai arrêté la perfection.
Tout contrôler pousse à faire, refaire. J’en ai construit des usines à gaz, des logiciels, des formations en ligne, des campagnes de prospection. Puis, je dépensais beaucoup de temps, d’argent à défaire ce que j’avais patiemment construit.
Le MVP (Minimum Viable Product) ou l’approche « test and learn », je la comprenais, économiquement, avec ma tête.
Le vivre, on y vient dos au mur, une disparition et l’urgence qui saute aux yeux, des migraines à répétition, trop de pression.
Un jour, j’ai essayé autrement, j’ai eu l’impression de sauter dans le vide. Tester, rectifier, repartir, c’est le chemin qui compte, le résultat est toujours en devenir.
Aujourd’hui, j’aime cette « créativité des débuts», je me demande quels raccourcis prendre si je devais lancer cette offre, démarrer cette prospection d’ici 2 semaines.
J’ai mis le cap sur l’indispensable sans lésiner sur la qualité ! Les détails attendront. « Less is more » est devenu une de mes devises !
Je continue mon histoire.
Faire des liens entre les choses est une seconde nature. Les idées de business foisonnent, de nouvelles cibles, des nouveaux business complémentaires.
J’aime l’action, je partais souvent bille en tête, l’énergie et la persévérance chevillées au corps. Je ne comprenais pas pourquoi ce service, cette offre ne décollaient pas malgré mes heures de travail.
Ah ! Aimer convaincre et oublier que les prospects n’ont pas les mêmes besoins que moi, et que l’existence d’un marché reste, parfois, un vœu pieux.
« Avoir raison avant les autres » n’est pas toujours de bon augure. La volonté emportait tout. J’ai appris à abandonner certaines idées pour de bonnes raisons, je dis non !
Ce que j’aime, mon excellence, c’est révéler le potentiel des entreprises, des entrepreneurs.
Je conseille des dirigeants de PME à acquérir de nouveaux clients. Depuis 2017, je mets mes compétences au service d’indépendants, je les accompagne à développer leur clientèle, leur principale difficulté.
Ce qui me plaît, c’est de participer à une incroyable aventure. Entreprendre, c’est partir de rien, prendre un risque, penser un produit, une offre et améliorer la vie des clients.
Ces entrepreneurs, PME et indépendants, ont de l’or dans les mains. Mon ambition est que leur valeur soit reconnue par un plus grand nombre de clients, qu’ils puissent vivre ou faire vivre d’autres personnes de cette entreprise ou cette activité qu’ils ont choisi de créer.
13 ans, qu’est ce qui a changé ?
Développer mon activité, les opportunités, les tentations ne manquent pas, le temps de travail s’allonge petit à petit. Alors, on devrait tout sacrifier pour faire ce que l’on aime ?
Encore une vieille croyance…
Au fil des années, j’ai appris à revenir à ce que j’appelle « les fondamentaux ». Ce qui est simple, évident est redevenu un réflexe. Le client idéal, un positionnement clair.
J’ose dire « oui » à ce qui est facile, et que parfois, je ne voyais plus ou ne voulais pas voir. Tout ce qui est pris n’est plus à prendre.
Vous l’avez compris, je suis une experte en stratégie commerciale, une pro de la prospection.
L’expertise, c’est bien. L’envie, la passion, elle se communique. J’ai mis du temps à trouver mes marques, à trouver comment parler de ce qui m’anime.
Je parlais « technique ». Le personnal branding, ces techniques, je les devinais, trouvais parfois exagérées.
J’ai suivi des formations, demandé aux autres de faire, suivi béatement les conseils de certains.
Perfection, perfection, cela ne vous rappelle rien ?
Puis, j’ai osé, j’ai écrit comme je suis avec mes clients, mon réseau, simplement. Une nouvelle fois, j’ai largué les amarres, osé montrer ma vulnérabilité. Et étonnamment, c’est « ma force » qui en est ressortie.
Comme toujours, je me suis souvenue de ce que j’avais déjà dépassé. On ne connaît jamais vraiment ses limites quand on s’embarque dans cette aventure.
De petits pas en petits pas, j’ai évolué, changé.
En 13 ans, le regard du monde a changé sur les indépendants. En 2006, devenir consultant signifiait que vous n’aviez pas trouvé de CDI. Aujourd’hui, tout semble plus ouvert, plus simple.
Oui et non. J’ai arrêté de me comparer, de vouloir être la prochaine startuppeuse à la mode, levée de fonds et recrutements.
Je suis une slasheuse, une multipotentielle qui s’assume : une consultante, une coach, une auteure.
Alors, vous pensiez lire un article avec les derniers conseils pour éviter de planter votre activité, ou mes méthodes pour exploser vos ventes.
Aujourd’hui, c’est ma façon de voir les choses, de vivre certaines situations qui a changé, un autre savoir être. On ne naît pas entrepreneure, on le devient.
J’ai longtemps hésité à écrire cet article, une forme de pudeur, mon éducation, aussi.
Récemment, mes articles, les rencontres, les discussions dans la vraie vie, m’ont fait prendre conscience d’une chose. Partager mes expériences nourrit la réflexion, l’envie de chacun, de chacune de sortir de sa zone de confort. Il paraît que j’inspire. Je préfère dire que je montre que c’est possible, d’ouvrir la voie.
Je dédie cet article à tous les entrepreneures, entrepreneurs, nous partageons la passion de penser et de faire.
Bénéficiez de mes conseils de slasheuse assumée pour développer votre activité.
Je vous offre 1h de coaching pour établir un diagnostic précis de votre activité, de vos freins et de vos potentiels.